The Black Rock Coalition Orchestra « A tribute to Black Women songwriters »

Châteauvallon, le samedi 6 Novembre, 20h30, LA CLAQUE!

Introduction par Christian Tamet:

Pour la seconde fois, les tigresses de la Black Rock Coalition se sont produites sur la scène du théâtre.
OH MY GOD! Dès le premier morceau, je pense que chacun a regardé son voisin pour bien vérifier que lui aussi il se l’est prise, la claque.

Onze chanteuses  incroyables (très souvent instrumentistes) accompagnées par six musiciennes, que des fiiiiilles, et seulement quatre blanches (oui, c’est à signaler car d’une part c’est rare, d’autre part c’était trop drôle de voir combien La Blanche bouge mal son corps ^^ encore que, mention spéciale à la super contrebassiste, un peu une  Beth Ditto avec moins de « volume », mais autant de sex appeal et de hargne).

« A tribute to Black Women songwriters », c’est l’aboutissement d’une résidence à Châteauvallon, en co-réalisation avec la MC 93 Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis, Bonlieu Scène Nationale d’Annecy et le Carré Pôle Culturel de Sainte-Maxime.
Après un hommage à Nina Simone en 2009 (The Daughters of Nina Simone), les belles ont remis ça en 2010 en élargissant le spectre de leur « témoignage respectueux » pour la Femme Noire dans la musique américaine des années 30 à nos jours.

Le concept:

« La Black Rock Coalition » a été fondée en 1985 par le guitariste Vernon Reid, le journaliste et musicien Greg Tate et le producteur Konda Mason. Un collectif d’artistes, écrivains, producteurs, publicitaires, des militants et des amateurs de musique réunis pour maximiser l’exposition et fournir des ressources pour les artistes noirs qui défient les conventions, comme « nos » musiciennes, là.
C’est à ce jour la seule organisation nationale à but non lucratif dédiée à la liberté créatrice des artistes noirs.

Pour nous, Châteauvallon avait donc convié la Black Rock Coalition ORCHESTRA :

Tamar-Kali: Direction musicale, chant et arrangements, a interprété Africa d’Abbey Lincoln, mais surtout (pour ma part) le très difficile Siren Song de sa composition, étrange morceau qui fait la part belle aux cuivres sur scène (et aux cordes il me semble dans l’enregistrement initial). Un morceau étrange et envoûtant.
 » Tamar-kali est une icône de l’Afro-punk new-yorkais. Une des rares chanteuses que de nombreux artistes viennent écouter pour chercher l’inspiration (David Bowie par exemple). Elle s’impose comme une force dominante de la scène rock new-yorkaise et prête sa voix à des artistes comme Fishbone & OutKast. En 2002, le réalisateur James Spooner la fait apparaître dans son reportage sur l’undergroud punk, intitulé « Afro Punk ».  » Dossier de presse de la Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis.

Joi: Chant, a interprêté Nutbush City Limits de Tina Turner.

Angela Johnson: Piano, chant et arrangements, a interprété You Got The Love de Chaka Khan. Une voix et un tempo remarquables!

Doria Roberts: Guitare, chant, a interprété Murder in the 1st degree de Victoria Spivey. Touchante avec sa petite coupe de cheveux afro spikes ^^.

Ganessa James: Chant, basse électrique, a interprété Weakness in Me de Joan Armatrading. La plus souriante au moment des autographes, j’ai même cru que c’était une ancienne copine du lycée que je n’avais pas reconnue, tellement cette jolie fille m’offrait ses yeux brillants et ses dents joyeuses :) (du coup, je chéris d’autant plus son « Merci mille fois »).

Lisala Beatty: chant, a interprété Hound Dod de Big Mama Thornton.

Honey Larochelle: Chant, a interprété Trying for Days de Maxayn Lewis.

Kat Dyson: Guitare, chant, a interprété Rock Daniel de Sister Rosetta Tharpe. Excellente guitariste, n’intervient que pour les choeurs pendant une grande partie du show mais lorsqu’arrive « son » morceau, c’est la révélation!

Toli Nameless: Chant, arrangements, a interprété See Line de « Nina Simone-l’Africaine ». Le public a su répondre en choeur.

Honeychild Coleman: Chant, guitare? a interprété Art-I-ficial de Poly Styrene, sûrement le titre le plus surprenant de cette sélection, Le moment punk de la soirée, plus une de ses compositions, Molasses.

Wunmi: chant, danse animale, a interprété Feel Up de Grace Jones.

Jenny Hill: Saxophone alto, flute.

Lauren Sevian: Saxophone Baryton.

Pam Fleming: Trompette.

LaFrae Sci: Batterie.

Narjess: Percussions.

Maeve Royce: Contrebasse (La Fougue, donc).

Joi, Angela et Lisala sur You Turn Me On de Nona Hendryx.
Tamar-Kali accompagnée de Kat, Honey, Ganessa et Doria pour un émouvant Game is My Middle Name de Betty Davis.

Toutes ensemble, le final: Rock Steady d’Aretha Franklin, le délire sur scène, le délire dans l’amphithéâtre, nous sommes tous debouts à nous trémousser, à vibrer comme une seule femme, à danser comme si nous étions l’instrument manquant de cette coalition.
Elles nous ont invités et nous avons répondu d’un grand OUI!

Les plus chanceux sont repartis avec le CD intitulé Sister Songwriters (introuvable en France apparemment) où ces demoiselles exposent leurs compositions personnelles.

Ce diaporama nécessite JavaScript.